Sous la chape de glace
l’eau serpente
à l’abri des regards.
Les fantômes aquatiques
dansent avec les nymphes.
Des bulles se prennent à leurs
cheveux
ou marquent les chemins pour les
ruisselets que le soleil fabrique.
L’onde malicieuse coule
mouvement fabuleux.
L’eau est un serpent qui retrouve le
chemin des racines
Goutte à goutte
patiemment
elle ondule
comme un voile dans le vent.
Je vois ses sillons sous la glace
on dirait les reflets d’un feu tout
blanc.
Les étincelles cristallines
émerveillent mon instant
L’eau vive est une femme
discrète
qui, en zigzagant
dessine
sous la glace
le chemin du printemps.
L’eau vive est une femme
qui attend le moment.
21 Janvier 2006