Alphonse Patamob,
que j'avais déjà aimé dans "hygiène du marsouin", nous livre là une critique acerbe du monde du travail.
L'histoire est simple. Des dirigeants, connus pour leur bêtise ( mais l'auteur ne cite pas de noms) se retrouvent sur un escalator, image de leur ascension sociale. L'escalator monte inexorablement jusqu'à un point culminant donnant sur le vide. Je ne vous dis pas la suite.
Le style est oppressant, les phrases sont ciselées, aucun mot en trop. On est emportés tout en haut nous aussi.
Un extrait?
Bon d'accord:
"Absurdité, oh absurdité des temps modernes qui monte qui monte, qui monte et guiliguiliguili!!!"
C'est bien simple, j'en suis tombée...amoureuse!
Guy Baulle
" la souplesse du désordre"
Là c'est pas pareil, je suis -mais- totalement en accord avec le propos, quoi.
Guy Baulle est un philosophe qui nous livre là son plus bel essai! Il est vrai que "confessions d'un unijambiste" m'avait un brin moins touchée...
Mais là. Pardon! le "désordre souple" je pratique!!!!!!!!
Quelques petites phrases glanées ça et là:
" faites faire à autrui ce que vous ne voulez pas faire"
" vous appelez ça "vaisselle", les enfants appellent ça "patouille rigolote", laissez-les donc jouer"
" les personnes bordéliques ont une très bonne mémoire, qu'ils entretiennent minutieusement"
Abdul-Yves Hakim-Fly
C'est un livre magnifique! Voilà, il y a rien d'autre à dire...
L'auteur Franco-américano-marocain, nous fait littéralement voyager et c'est beau.
Je ne résiste pas à vous faire partager ma phrase préférée:
" Je crois que je peux voler
Je crois que je peux toucher le ciel
J'y pense chaque nuit et le jour
Étendez mes ailes et envoler
Je crois que je peux monter en flèche
Je me vois passer en courant à cette porte ouverte
Je crois que je peux voler
Je crois que je peux voler"
Je crois que je peux toucher le ciel
J'y pense chaque nuit et le jour
Étendez mes ailes et envoler
Je crois que je peux monter en flèche
Je me vois passer en courant à cette porte ouverte
Je crois que je peux voler
Je crois que je peux voler"
Et enfin
Yvan Déffrèze
" La faiblesse d'un cactus"
Style vif, phrases courtes. Par son style, l'auteur dépoussière la langue française ( après faut pas être allergique à la poussière, hein) mais bon, voilà, ça gratte, ça pique, ça change. Et puis, il a raison, un cactus, au fond, c'est tout tendre...à l'intérieur.
Extrait:
" Eh mais comment? Que? Sophia pense. Mais à quoi pense Sophia? On ne sait. Aïe! Le four implacable attend. Le lino espère. Quoi? un souffle. peut-être, oui. A moins que. Le. Puis. K. xsqd. flop! déjà? Hélas. Oui."
Merci
Bonsôôôaaaaar
Si vous aussi vous voulez jouer aux titres, cliquez sur ce lien-ci
Vous mettez un nom, vous cliquez, et vous avez le titre, la couv, y'a plus qu'à faire l'histoire.
7 commentaires:
Haha ha ! C est excellent ! Tu pousses au Max le délire et j adore !
Je te prêterai "la faiblesse d'un cactus" ^^ il devrait te plaire!
:-DD
Yvan Defreze...un chef d'oeuvre!!!
J'aime tellement le style aérien d'Abdul-Yves Hakim-Fly !
Tout cela me fait penser qu'il faudra un jour que je te prête cet extraordinaire recueil de nouvelles d'Eric Upérable, "la Presqu'île des déterrés" ! Tu vas adorer !
Morte de rire !!!
B-A-TRice: cool tu l'as lu?^^
Za: On dit qu'Hakim-Fly va écrire un 4 mains avec JC Vandamme, ça va s'appeler "Aware ou le cycle perpétuel d'une cacahuète"
Ah ouais "la presqu'île des déterrés" cool^^ si c'est toi qui me le conseille, je le lirai les yeux fermés!! ( ce qui ne sera pas pratique pratique)
MH: ha!ha! merci ça me fait plaisir de savoir que ça vous plait^^
oooooh mais j'avais pas vu qu'en plus tu les avais chroniqués !!!!
Trop bien !!
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