mardi 14 juillet 2015

Les gens sont beaux...

 Il y a des gens à casquettes, à lunettes, des dames en robe, des gens qui boitent, des chiens en laisse, un couple qui s'embrasse, des chapeaux de paille, un groupe de musiciens,, une vieille dame ultra sexy mais qui a coincé sans faire exprès sa jupe dans son sac...on voit sa culotte, des jeunes filles en fluo, des bronzés, des blancs-yaourt, les gens sont beaux...des pressés avec une baguette sous le bras, un monsieur moustache, des amis, il y a des couples bien assortis et d'autres...bizarres, il y a une dame noire sous un parapluie (j'ai bien failli faire comme elle), un vieux pépé tout courbé avec sa canne, une magnifique robe à pois, des poussettes, des poussettes, des poussettes, une jeune fille très très maigre, la très longue tresse du monsieur, les gens sont beaux... une dame en djellaba, une colo avec les monos: la fille motivée devant, le gars nonchalant derrière -narmol- les gens du matin reviennent l'après-midi, ils sont encore beaux...le gendarme regarde tout le monde de traviolle, le sac et les chaussures dorées de la mémé, elle est belle, mais comment font les hommes pour ne pas crever de chaud avec barbe et crinière? des enfants, des randonneurs, des tongues, des sandales, des décolletés dans le dos, les gens sont beaux...

Moi je dédicace.
Quand je ne dédicace pas je dessine un abominable LAGOUIN des montagnes (oui je sais: pas de quoi fouetter trois pattes à un canard...mais je montre, là!)
Et quand je ne dessine pas je regarde les gens...
              

Ah oui, sinon,j'ai reçu un joli cadeau. Mon voisin de table, Antonin Malroux, poète: pur et puriste avec lequel nous avons devisé alexandrins, césures et hémistiches, m'a fait connaître un joli sonnet que je vous offre ici.

Le Sonnet d'Arvers, paru en 1833 dans le recueil poétique Mes heures perdues de Félix Arvers, est l'un des sonnets les plus populaires du XIXe siècle.

« Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;

À l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas. »

***
La belle journée

5 commentaires:

L'Ogre pervers a dit…

Très sympa ton lagouin! =)

Et le sonnet, j'aime bien le prendre Arvers! (c'est bon, je fuis, loin, très loin...)

Baptistine a dit…

Un chaud soleil et de beaux livres sur la table, tu rayonnes :--)
Je ne connaissais pas ce poème, il me plait beaucoup!

Marie-France Zerolo a dit…

Jéremy: "Lagouin" ça sonnait mieux que "Pinpin" :-D
:Oh "à revers"!!! j'aime les jeux de mots-laids pour jambettes haha!

Baptistine: merci ^^ Il est beau hein!!belle découverte que ce sonnet!!

Agnès a dit…

J ai cru que c était de la broderie ton lagouin ! Beau !

Nancy a dit…

Oh, c'est bien dit tout ça ...
Le sonnet est très beau, toi tu rayonnes et ton lagouin est trop choupinou !
Bises ma Mira <3