mardi 5 mai 2020

JOUR 5: 1984

 1984 de George Orwell


 Couvertures, images et illustrations de 1984 de George Orwell


 Si depuis quelques jours vous lisez mes petites chroniques, vous savez que je ne peux pas raconter l'histoire. D'une parce que très souvent je ne m'en rappelle plus ( j'ai lu 1984 en...1998 ça date un peu) et qu'après une lecture je me rends compte que ce n'est pas ça qui reste.

Donc je lis 1984. Climat noir, sombre. Bon. C'est assze passionnant.
Et puis un truc me terrifie par dessus tout. La NOVLANGUE. Un processus pervers qui consiste à retirer aux mots leur essence, leur sens. Et cela crée une réduction de la pensée, puisque les mots ne sont plus là pour exprimer ce que l'on ressent, ce que l'on aime. Et puis on ne pense plus, et puis on ne ressent plus et puis...voilà quoi. Et puis les dirigeants font ce qu'ils veulent du troupeau... ( Mais ça se peut pas hein?)
J'ai 25 ans quand je lis ce livre ( à une vache près) et il me réveille.
Il me réveille au point qu'il provoque en moi une telle colère que je veux le jeter!!!Balancer le bouquin oui oui!
(le jeter qui plus est, par dessus bord car je me rends en Corse en Ferry pour un colloque...Ah le bon temps). J'ai une de ces rages quand je ferme le livre!!!! Je veux le jeter, le jeter, le jeter! c'est épidermique. Finalement mon voisin me fait parler du livre, je suis tellement dans l'émotion...qu'il veut le lire. Je lui donne.
(oup's c'était pas mon exemplaire).

Ce qui m'a plus aussi c'est le lexique de fin de livre qui montre la structure-déstructurante de la Novlangue. Il me vient un exemple: Actuellement les choses BONNES pour nous, peuvent  être à l'inverse MAUVAISES, ou non -adaptées, ou insuffisantes, ou négatives ou dégoutantes, ou limite, ou pas terribles, ou des dizaines de possibilités encore que nous offrent le langage.
Dans la Novlangue les choses n'ont que deux états possibles: bonnes ou INbonnes.
Voilà, c'est là tout le champ de la pensée. Et c'est ça pour tous les concepts de la vie, pour tous les mots, toutes les idées...
Terrifiant.
Brrrr....



Résumé:
Grand classique des romans d’anticipation, dystopie extraordinairement célèbre, 1984 de Georges Orwell est un texte fondateur de toute une série d’œuvres artistiques, qu’elles soient littéraires, cinématographiques, ou graphiques, qui dénonce les systèmes totalitaires et les États policiers.
Classé parmi les 100 plus grands livres de la langue anglaise par le Time, Un dernier livre ne pouvait pas ne pas revenir sur cette œuvre majeure du 20ème siècle.
Dans l’univers de 1984, la planète est divisée en trois grands États : l’Océania, l’Estasia et l’Eurasia, perpétuellement en guerre les uns contre les autres. Les États se disputent la possession d’un quatrième territoire, composé d’esclaves. De ce monde nous ne verrons que l’Océania, à travers les yeux du héros.
Divisés en trois classes : le Parti Intérieur, le Parti Extérieur et les prolétaires, dominés par un gouvernant omniprésent et omnipotent, le fameux Big Brother, les hommes d’Océania vivent sous surveillance permanente. Obligés de suivre en tout point les lois du Parti, l’Angsoc, ils doivent respecter l’autorité de quatre ministères : le ministère de la Vérité, chargé de falsifier l’histoire, le ministère de l’Abondance qui crée des pénuries programmées, le ministère la Paix, qui s’occupe de la guerre et enfin le ministère de l’Amour, qui renferme la terrifiante Police de la Pensée.
En 1984, Winston Smith, membre du Parti Extérieur d’Océania, qui travaille au ministère de la Vérité, décide, contre toutes les lois qui gouvernent son pays,de commencer à écrire un journal intime. Cette volonté de mettre des mots sur une révolte intérieure confuse, ressentie par un homme intellectuellement en marge, est le point de départ du roman.

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